On quitte l’Asie du Sud-Est pour rejoindre notre dernière destination l’Inde. A notre arrivée à Delhi, on enchaîne avec un train pour Agra. On est directement plongés dans l’ambiance du pays : on voyage durant 3 heures assis sur les portes bagages au dessus des passagers, en 3ème classe. Mais le voyage passe plutôt vite et puis on cotoie les locaux… c’est ce qui fait les bons souvenirs ! Après quelques jours dans la cité du Taj Mahal, nous partons en direction de Jaipur, puis Bundi, pour commencer notre périple de 15 jours dans le Rajashtan.
Le trajet (voir carte Google Map)
Agra
On est immédiatement immergés dans le paradoxe de l’inde, où la richesse, notamment architecturale, côtoie la pauvreté absolue. Agra, première destination touristique du pays, est ainsi surnomée « 4D city » (pour dirty, dust, donkey, doctor soit en français : sale, poussière, âne et docteur en souvenir d’un hôpital psychiatrique).
On en reste pas moins émerveillés par ses trésors : le célèbre Taj Mahal, le fort rouge protégeant la cité ou encore le baby Taj. Même en ayant déjà vu des dizaines d’images, le premier nous laisse sans voix : le somptueux mausolée en marbre blanc (bâtiment principal), les jardins encadrés par la mosquée et sa réplique offrant une symétrie parfaite aux lieux, le splendide portail de gré rouge finement décoré…
Le fort rouge est lui incroyablement imposant, et nous montre la puissance de l’ancien royaume Moghol, mais aussi la finesse des artisans de l’époque à travers le palais des glaces, le marbre sculpté ou encore les colonnes incrustées de pierres semi-précieuses.
On en profite pour faire une excursion d’une journée à la citadelle de Fatehpur Sikri (classé au patrimoine mondial de l’Unesco), à une heure de bus d’Agra. De cette ancienne capitale éphémère de l’empire Moghol, c’est la mosquée qui nous impressionne le plus, avec sa porte colossale de 52 mètres de hauteur.
Jaipur
La capitale du Rajasthan nous parait bien plus développée, notamment la nouvelle ville avec ses grandes avenues, ses buildings modernes et les quartiers proprets de la classe moyenne. Tout le contraire de la vieille ville aux rues étroites, encombrées de nombreux animaux et à l’animation débordante…
La plus belle attraction se situe à 10 km du centre, dans la bourgade d’Amber, ancienne capitale des maharajas de Jaipur. La forteresse et son palace sont perchés sur les collines formant une muraille impressionante. Le palais est un enchainement de cours, d’appartements et de jardins, de plus en plus finement travaillés (magnifique hall des audiences privées tapissé de miroirs).
Mais Jaipur mérite largement de s’y attarder. La façade du palais des vents, tirant vers le rouge-rose comme la plupart des bâtiments des rues principales, est somptueuse. L’observatoire astronomique possède une vingtaine d’instruments de taille surdimentionnée, (dont on a du mal à décrypter le fonctionnement, il faut bien l’avouer). Le city palace est également sympa. On en retient tout particulièrement les 4 portes dans l’enceinte d’une cour, finement travaillées tout en sculptures et peintures réalisées par 4 artistes différents (notre préférée, avec un magnifique paon, encore aujourd’hui symbole de l’Inde).
Enfin le musée Albert Hall, dont le batiment reste l’un des seuls héritages de l’époque coloniale, présente d’intéressantes expositions. On termine par la visite des cénotaphes des maharajas (beaux édifices en marbre blanc sculpté) et une grimpette nous offrant une vue panoramique sur la ville et la région.
Bundi
On quitte les sentiers touristiques pour rejoindre la petite ville de Bundi où l’on ne croisera que 2 autres touristes. On profite de ce calme pour découvrir l’ancien palais, en grande partie en ruines, malgré de belles sections comme l’appartement de la reine aux nombreuses fresques murales. La forteresse, habitée par des singes, qui domine la vallée est encore en plus piteux état, mais la vue depuis le sommet permet d’avoir un beau panorama sur la cité aux maisons bleues.
La pluie nous décide à finir cette première partie plus tôt et à plier bagage pour rejoindre Udaipur en train.
On a aimé :
- Le baby Taj : moins impressionnant que le Taj Mahal, celui-ci à fait chavirer le coeur de Solène par la grande finesse de ses sculptures.
- Renouer, le temps d’une soirée, avec le plaisir de partager la vie de locaux grâce à Servas (ce qu’on avait plus fait depuis la Nouvelle Zélande). Grâce à Hemant et Alka, nous entrons dans la maison, et dans le quotidien d’une famille indienne (plutôt aisée).
- La grande diversité des sites touristiques qu’on visite, et encore, on doit faire des choix difficiles entre certaines villes.
- Leur mouvement de tête pour dire oui, dodelinant d’un côté à l’autre.
On a moins aimé :
- Les regards insistants des Indiens, principalement des hommes sur Solène. Dans le bus, dans le train ou dans la rue, ils n’ont aucun gêne et sont prêts à se dévisser la tête pour nous regarder, puis à nous fixer pendant de longues minutes. On en rigole souvent même si c’est assez perturbant.
- Les bidonvilles parqués derrière les murs de la nouvelle ville à Jaipur.
Ça nous a surpris :
- L’étonnante cohabitation d’une circulation chaotique (ici, on bat tous les records…), avec la quantité d’animaux dans la rue : vaches, chèvres, porcs, chiens ou parfois des singes. Souvent les collisions semblent être évitées de justesse. Se balader dans les petites ruelles est loin d’être de tout repos !
- Le nombre de fois ou l’on nous demande de faire des selfies avec des indiens. Parfois jusqu’à 20 fois dans les musées !!!
- Le surnom donné par les indiens à Nicolas : Alibaba, ou encore les compliments sur sa grosse barbe !
- On ne voit que très peu de touristes occidentaux, il faut dire qu’on est parfois un peu noyés dans la masse de touristes Indiens.
Chiffres :
- 8 : le nombre de litres d’eau que l’on peut boire par jour à deux.
- 40 : la température moyenne au plus chaud de la journée (et il paraît qu’il fait relativement frais pour la saison, grâce aux 3 pluies qu’il y a eu dans le mois).
Nourriture :
- La grande majorité de nos repas est constituée de Thali végétarien : un plateau compartimenté rempli de riz, chapati (galette), un ou plusieurs curry de légumes, de curd (yaourt), de chutneys (condiments épicés), le tout servi à volonté, et parfois une petite pâtisserie. Un repas très bon marché qui permet de goûter à plein de petits trucs !
- Masala dosa : crêpes fines à base de farine de lentille et de riz farcies avec des pommes de terre et accompagnées de sauces.
- Poulet masala, curry aux noix de cajou ou encore panner kofta (boulettes de légumes) : plats en sauce à base d’un mélange d’épices (certains avec du yaourt ou fromage).
- Kulfi : glace à la pistache très sucrée.
- Patisseries : impossible de citer des noms (on en a aucune idée et il y en a plein de différentes), souvent à base de semoule, de lait concentré ou de miel, c’est archi sucré, mais ça n’égale pas les patisseries arabes.
- Lassi : boisson à base de yaourt qui peut être nature, sucré ou au fruit, c’est un plaisir de retrouver un produit laitier !